EN PRIMEUR AVANT CORRECTION
DIVAGATIONS MAJEURES EN SOUS-SOL MINEUR
L'ACCOUCHEMENT DU FACTEUR
_ Monsieur le facteur, veuillez porter cette lettre à Dieu.
_ Hein! Au bon Dieu ? Est-elle suffisamment timbrée ? Ou c'est l'expéditeur qui l'est, peut-être un peu !
_ Pardon, Votre Insolence ?
_ Mais, il n’y a pas de Dieu dans ce quartier, monsieur DuToquet !
_ Appelez-moi Toqué, tout court, si ça vous va !
_ Je parle de l'adresse et du destinataire….Walou ! Allez voir plus loin…
_
Mais attendez M. le facteur, s’il n’a ni domicile ni boîte, est-ce que
vous voulez dire que Dieu c'est walou, bah, qu'il n’existe pas ! Et que
l'homme et l'univers doivent en faire le deuil et vivre sans Lui ? Chez
vous!
_ Euh !
_
S’il est inconnu de vos facteurs et si vous ne le voyez pas, ça veut
dire pour vous que Dieu n'existe pas ! Dans vos quartiers, dans votre
culture, dans votre ville, dans votre patrimoine, dans ce pays ou chez
les voisins ? Makach ! Ma bqach !
les voisins ? Makach ! Ma bqach !
_
Je ne connais personne qui porte ce nom ni personne à qui remettre
votre courrier pour le lui transférer ! C'est clair comme un théorème :
pas d'adresse, pas de courrier ! Pas de boîte non plus où je puisse lui
déposer votre courrier ! Mon rôle s’est toujours arrêté là ! Et, je ne
suis ni psychiatre ni devin pour m'occuper de vous et de votre pli !
_ Qu’est-ce que ça à voir, votre rôle ou votre travail avec ma santé mentale ?
_
On n’en est pas là, M. Toquet ! Je n’ai pas dit ça de votre santé !
Vous me gênez avec vos réflexions ! Et puis…je perds du temps avec vous
et je dois finir ma tournée.
_ Je vous en paie une !
_ Ne vous payez pas ma tête, non plus !
_
Bon, bon ! Mais, même s’il n’a pas de boîte postale, chez vous, vous
n’avez jamais entendu parler de Celui qu'on nomme '' Dieu'' ? God,
Adonaï, Yahvé ! Sidi Rebbi ! Malik el moulk ?
_ Si, si, il y a si longtemps de ça. Ça me revient un peu avec votre insistance maladive
_ A la bonne heure ! Dites-moi, quand a-t-Il existé pour vous?
_ C’était quand ma grand-mère, Lalla Khnata, me racontait des histoires pour m'endormir. J'avais cinq ou six ans…
_ Vous aussi ! Ça alors ! Moi, c'était Lalla Zineb !
_
Je croyais que c'était une légende. Et que c’était un super héros, un
magicien qui faisait des miracles et qui donnait de l’argent aux gens et
des cadeaux aux enfants !
_ Vous confondez avec Papa Noël !
_ Mais, c’est un mythe, ce sont des contes, je l’ai compris depuis !
_ Ah ! ….Mais dites, elle ne vous aurait pas raconté des mensonges, votre ancêtre !
_ Non, mais des histoires, si ! Endoctrinement précoce, présenté juste comme un jeu !
_
Sauf que, a Sid El Facteur, s’il n'y a pas de Dieu, c’est que le
cosmos, le truc là haut, il s'est formé tout seul ! Extra, sans aucune
intelligence ! De but en blanc ! Avouez que c'est un peu gros pour le
hasard et la spontanéité. Le hasard a sorti du néant toutes ces étoiles
et cette astrophysique ! Un univers extraordinaire et si prodigieux,
fabriqué par rien ? Et pour rien! Hein ?
_ A y penser, ça me fait réfléchir !
_
Tout comme votre ancien ministère des PTT qui eut comme dirigeants
Aherdane et Lanser. Devenu office, il a été vendu aux Séides sous
Ahizoune !
_ Qu’est-ce que ça vient faire ? Je n’y suis pour rien !
_
Oui, justement, haut de 25 étages, il se serait monté tout seul, votre
récent bordj des Itissalat ? Il a bien fallu une intelligence derrière
tout ça ? Non ?
_
Oh que si, mais je n'en sais rien ! Moi, je suis en bas de l’échelle.
Pitié ! Je suis un honnête fonctionnaire, j'ai des enfants et un crédit !
Je ne veux pas d’ennuis avec les autorités. Je n’étais pas là, au
moment de la création de notre boîte. Je n'étais pas présent, non plus
au Bigbang, pour témoigner avec assurance du Gangnam Style de votre bon
Dieu.
_
Ah, je m’en doute, monsieur le Facteur ! Malgré votre vélo, vous ne
pouviez pas être partout en même temps et cela sur plusieurs époques à
la fois !
_ Oui, oui, mais pour l’immeuble et le cosmos, c'est, ce sont des œuvres colossales, pardi !
_ Ah ! Vous en convenez ?
_
C’est votre troisième ‘’Ah ’’ ! Vous ne savez pas parler sans dire des
Ah ? Vous êtes un chanteur, peut-être, en perte de voix ? Et de boulot !
C'est pour ça que vous voulez attendrir votre correspondant …
_
A peine que j’ai commencé à penser ! Je suis incapable de parler, je
reste bouche-bée devant le ciel et les étoiles. Et je fais de grands Ah !
_
Moi aussi, quand j’ai le temps de monter à la terrasse, pour chercher
le linge de ma femme ! J’en conviens ! Le ciel, les étoiles, une bière
avant, un cigare après le dîner, quelque part, en bonne compagnie ! Le
ciel et la mer, le vague à l'âme sur la côte, en été…
_
Revenez sur Terre, l'ami et cessez de fumer ! Mettons que cette œuvre
colossale, l'univers, que vous admirez tant, qu’il est né sous ‘’ X ‘’ !
_ Si vous voulez ! C'est amusant ! Oué, le cosmos est né sous ‘’ X ’’. Sans parents connus, alors ! Pourquoi pas ?
_
Si, au moins un ! Et appelons le colossal Géniteur qui a créé cette
œuvre magnifique, ‘’Dieu’’! Dieu, comme hypothèse. Dieu comme Créateur.
Dieu simplement, ça vous dérangerait des fois ?
_ Non, non ! C’est astucieux, hein !
_ Comment, non ?
_
Je vois que vous simplifiez les choses, afin de me convaincre. Mais je
sens, intuitivement que c'est astucieux ! Il y a comme une malice
derrière vos mots. Des idées, qui me donnent des pensées,
inhabituelles ! Qui me font frémir !
_ Je ne vous touche pas, calmez-vous !
_ C'est comme si vous alliez me filer une marchandise défectueuse ou trop chère pour ce qu'elle est.
_ Ce n’est ni perfide ni sournois. Je ne vous vends rien. je ne vous donne rien. Je parle…
_
J'avoue que des idées plus claires me viennent en réfléchissant avec
vous. Ça me fait penser à des problèmes auxquels je ne veux pas ou que
je ne peux pas penser. C'est confus en moi.
_ Ce n’est pas pour vous trahir dans votre crédulité ni pour philosopher.
_
Eh bien, je vois ! Mais de quoi s'agit-il dans cette lettre que vous
voulez adresser au Souverain ! C’est simplement existentiel ou que c’est
plus politique ? Ache fiha ?
_ Monsieur, est-il de l'Intérieur ? C'est un copain du Parti, Mohand ?
_
Non pas que je sache, mais vous me plaisez ! Je suis seulement curieux,
car j’aime votre façon de me faire réfléchir à ce qui existe
probablement et qu’on ne voit pas du tout ! Et je suppose qu’il y a des
choses singulières qui existent et qu’on ne sent pas. Et puis vous avez
comme des plumes, derrière votre chemise !
_ Ah, vous aussi, vous les avez vues, mes phanères ! Vous avez des yeux d'enfant ! Merci, mais chut !
_ C’est si évident ! Pourquoi me taire, dès lors ?
_ C'est à propos des plumes ! Il y des gens qui ne comprendront pas.
_
Alors, je dois taire ce que je vois et me taire parce qu’il y a des
gens qui ne me comprendront pas ? N’est-ce pas le contraire qu’il faut
faire ?
_
Bien, bien ! Pour la lettre, je vous le dis brave Hermès, c'est une
note de service à adresser selon la voie royale au bon Dieu.
_ Aux bons soins du Palais ? N’est-ce pas ?
_
Wache fiha ! Commencez par la remettre de proche en proche, selon la
voie hiérarchique ! Ne craignez rien ! On ne va pas vous bouffer. "Tapez
aux portes et on vous répondra" avait dit Jésus ! ". Et puis, "Les
portes de mon Palais sont ouvertes devant mes sujets", avait dit en
substance feu le roi Hassan II !
_
Je m’en souviens. Au fond, monsieur Toquet, n'est-ce pas un peu
inutile, d'adresser votre missive à Dieu, par l'intermédiaire des
humains ? Pourquoi pas ne le faites-vous pas par l'intermédiaire des
anges?
_ Ah, vous me plaisez facteur!
_ Un autre Ahhhh et je m'évanouis à coté d'Oum Kalthoum !
_ Laissez-moi une place près d’elle, aussi !
_
En plus, vous êtes plaisant M Dutoquet ! Ça doit être l'effet de la
colle des timbres sur vous ! Les timbres dont vous léchez le postérieur
pour les mouiller, afin de les coller sur l’enveloppe que vous voulez
transmettre à Dieu ! Il en faut un paquet de timbres pour voyager si
haut…
_ Je reste perplexe !
_
Oui, je vous dis, inutile de vous fatiguer pour l'écrire à Dieu. Dieu,
n'est-ce pas qu'Il sait tout ? Et qu'Il n'a besoin de personne pour
savoir ce qu'il y a sur votre lettre ! Et qu'Il sait ce que vous avez en
tête, avant même que vous ne le pensiez ou que vous ne l'écriviez !
_
Ah, oui, certes ! Mais alors, M. le Facteur, pourquoi que l'on existe,
si c'est inutile de parler avec notre Créateur, alors que nous sommes
conscients de la puissance de Sa création ? Et que nous ressentons
quelques manques à lui signaler….
_
Ah, vous ! Je n'y ai pas pensé comme cela. Et puis, votre lettre,
pourquoi voulez-vous en parler directement au bon Dieu ? C'est un défi ?
Un délire, un parjure, un acte existentiel impertinent ? De plus,
matériellement parlant, on n'a pas l'adresse postale du destinataire. Il
n'existe pas. Inconnu à l'appel des facteurs ! Je vous le redis…
_ Vous me l’avez déjà dit.
_
Qui plus est, il y a ses intermédiaires, les messagers, les ministres,
les présidents et les rois ! Et ceux-là, les vivants du moins, on sait
où ils crèchent ! Et vous pouvez leur écrire….N'est-ce pas ?
_
D'où l'utilité, a Sid El Facteur, de la voie hiérarchique ! Vous l'avez
trouvé vous-même ! Même si nos idées ne volent pas si haut même si
elles pénètrent les os !
_ Hum, les cervelles, ma tête ! Je commence à comprendre votre style ! C'est comme si vous m'aviez induit dans votre sillage !
_ Je ne vous ai pas piégé ! Vous utilisez vos phrases pour décliner vos propres pensées et vos bons mots.
_
Vous êtes un souffleur d'idées et un manipulateur des pensés ! Grave !
N'ta khatar âla al bachar ! Vous me faites accoucher vos propres
conceptions. Vos filles d'idées.
_ Pourvu qu'elles ne trainent pas sur le plancher des vaches, en voyant le jour !
_
Qui plus est, vous me faites accoucher vos avortons par césarienne !
Vous me violez à mon insu, monsieur. Je sens que vous avez pris
possession de mon cerveau et de mes concepts pour m'insuffler votre
crédo…
_ Vous parlez de vos idées ou des miennes?
_
Vous n'avez pas le droit de me déposséder de mon ignorance, de troubler
le silence de mes doutes ni de briser mon repos métaphysique, en
m'inoculant des concepts, en jouant sur les mots. Je ne suis plus le
même. Vous m'avez séduit et converti…
_
Si vous êtes convaincu à ce point, merci ! Mais que vos idées, celles
de ma lettre au Makhzen, ne soient jetées dans les poubelles de l'oubli !
_ Faut-il que ces idées soient utiles et non pas trop futiles !
_
Merci M. le Facteur, vous m'avez été très utile ! Je crois que je ne
vais pas l'adresser cette lettre ! Mais, juste la penser !
_
A la bonne heure ! Vous dispenserez nos facteurs d'un paramètre
mystique fatigant ! Tant mieux aussi pour les ministres de Benkirane.
Ils seront épargnés d'une chabaterie* inutile !
_ Mais pas le bon Dieu !
_ Et qu'est-ce que je fais du bébé ?
_ Mettez-le avec ma missive! Et adressez le tout à qui de droit. A qui cela concerne de plus haut !
_ Où allez-vous ? Et ma tournée ?
_ Je m'envole ! Buvez à ma santé et à la maïeutique !
_ Qui c'est celle-là ?
DE MADAME STUDENT, VOTRE ENVOYEE
NOTES AU BON DIEU, PAR LA VOIE HIERARCHIQUE
Les
lieutenants de Dieu sur terre, comme ses envoyés et ses prophètes, sont
à même de porter nos doléances et de les traduire au Seigneur. Et les
vôtres vœux de croyants aussi, lorsqu'ils reçoivent de Sa Majesté
Suprême, (Elle-même ou Lui-même !), ses divines consignes pour nous
informer de Son message, de Ses préceptes afin de nous guider vers le
droit chemin.
A
propos de la communication avec le Seigneur. Le Seigneur a-t-il fait
que leur rôle ne soit qu'unilatéral ? Des hauteur vers le bas seulement
et sans retour? C’est en se posant des questions sur Dieu que l’on
commence à Le connaître. On admire Sa création et on Le loue en
respectant et en appréhendant Sa toute puissance. C’est là l’essence de
toute prière. Louer et demander, en espérant de Dieu qu'Il nous exauce!
En regardant Sa puissance, le ciel et les étoiles, en en prenant
conscience, on définit notre place sur la terre, on évalue nos limites,
notre existence et notre condition. Quid de l'ontologie. Notre situation
par rapport au ciel est la quintessence de la sagesse et de
l’esthétique, de la philosophie et de la physique.
Appelez
cela mystique, métaphysique ou science fiction ! Ou seulement
expérience existentielle de la vie. La vie est donc un examen et un
exercice. On n'a pas le prospectus en main. On tente de le comprendre en
le cherchant. La vie est exercice de style ? Un calvaire ? Une cascade
de plaisirs ? Un style de vie sur une île inconnue ? C'est un
apprentissage et pas seulement une application dogmatique stéréotypée,
stérile et bornée. Là, on perçoit ce peu de libertés qui nous échoient
et nous rendent responsables, quelque peu, de nos actes. Mais tout est
relatif. Parfois on fait des découvertes, des innovations, des éclairs
de lumière dans le noir ! D'autres créent et inventent et nous en
profitons.
"Voici
Azizi, comme tu l'avais prévu, il y a bien des années déjà, les
différents niveaux de circonvolutions autour de la Kaâba en cours
d'exécution. Si tu avais écrit en temps opportun au Roi d'Arabie
Saoudite pour lui soumettre ton idée avant-gardiste, tu aurais bénéficié
de droits d'auteurs mirifiques maintenant !"
DELIRE OU REVES INTRIQUES
Ainsi,
sachant que tout étant à Lui, moi le premier, je l’espère, tout doit
relever de Lui et tout doit lui être honnêtement et très vite transmis.
Tout est à Mawlana ! Lui, le primum movens, dont on ignore l’adresse et
dont on connaît la maestria. C'est à Lui que nous revenons, disons-nous
des mortels, des morts, afin de placer notre espérance dans le futur.
Pour une vie éternelle face à la labilité de la vie. C'est Lui notre
propriétaire, Lui le créateur des innombrables galaxies de ce cosmos
époustouflant. De cet univers infini, dont fait partie notre petit point
de Terre. Monde qui n'est peut-être ni le seul ni le premier ?
Il
est aussi le créateur de ses élites et de ses créatures mineures,
insectes, prédateurs et autres macrophages. C'est Lui qui confie le
destin des humains à leurs chefs, leurs présidents, leurs émirs et leurs
sultans. Indirectement, certes et peut-être sans que ne le sachent nos
illustres et notoires élus ! Respectable autorité du Père sur les
assujettis, magistère, mission messianique ? Feuille de route codée, ou
diktat sur les hommes et leurs chefs, les premiers ? Comment parler
alors de libre arbitre ? Des libertés, des choix et de la responsabilité
? Intrigues et questions se bousculent et s’amoncellent.
L'homme
simple n'est libre de rien. Les plus puissants, les leaders,
peut-être ! Alternatives étroites, il se soumet ou qu'il est il est
soumis ? Il n'est redevable de rien, donc, faute d'indépendance. Entre
subversions et subornation, consensus et conciliation plus que
confrontation, la compliance alterne avec la connivence ou la simple
résignation.
On
finit pour certains d'admettre, c’est le renoncement et la capitulation
face au déterminisme et devant la destinée. L'homme n'est souvent libre
d'aucun choix. Presque, ou pas à fortiori. Le destin est écrit,
puisqu'on ne peut pas l'effacer ! Ou que le destin n’est hermétique et
immuable qu’une fois l’acte produit ? Et que s’il fallait le changer et
que l’on eût pu le faire, il faudrait le faire avant qu’il ne soit
prescrit, avant qu’il ne s’écrive ! Ou avant que l’acte n’ait eu lieu,
comme dirait Jacques de Chaâbanne, seigneur La Palice !
D’aucune
façon l’être, le vivant, n'est maître de sa propre biologie. ( à moins
de passer par la médecine). Ce n’est l’animal humain qui mobilise son
corps ni sa digestion ! Et puis, comme disait cet autre de la musique
voire de l'art de gouverner, " C'est dans ma tête que j'ai appris le
tarab’’. Comprenez que ce n’est nullement auprès d’une quelconque
académie.
Comme
le formule l'un de nos souverains dictons et par delà toute science, il
te suffit de ‘’Regarder en toi-même pour connaître Dieu ‘’. Je ne dis
rien de plus. J’essaie seulement de voir. « Tout a été dit ». Sauf que
je n’ai pas eu accès à tout ce grand ‘’ Tout ’’ que vous insinuez.
J’essaie seulement de penser, pour mieux me voir, pour discerner mon
chemin et pour tenter de mieux dire et de plus comprendre mes propres
pensées. Et je le tente, en ignorant « tout » de la vastitude de ce que
le temps et l’humanité ont pu délivrer comme messages et tracer comme
écrits.
Ainsi
en est-il par exemple du politique. Et surtout chez nous, où on le
tacle comme on peut ! Ils sont attachants nos leaders artisanaux dans
leur faconde folklorique avec leurs vannes inattendues et leurs clashs
civilisés. De la halqa au parlement, les tribuns n’ont pas perdu la
main. Le savoir faire, pas la main tendue ni la tordue ! Le ton y est.
La
politique est intuitive on y tombe en plein dedans. Manger du pain est
déjà un acte politique. Marcher sur nos trottoirs en crânant est aussi
un acte citoyen. Gueuler face aux responsables est un acte de militant
comme celui de lire le journal et d'aller voter ! La philosophie, la
mystique, l'astrophysique, c'est dans la tête que ça se passe, même si
ce n'est pas sous les yeux ! Pour leurs premiers balbutiements, le b, a,
ba, certes !
Si
vous avez besoin de plus d’objectivité sur le terrain et plus de doctes
certitudes, un conseil alors. Allez demander aux américains pourquoi
ils ne sont plus revenus tracer leurs pas sur la Lune et nous en
rapporter un morceau ? Et les Russes, depuis Laïka, ils ont fait un
plouf inexplicable ! Ça doit coûter cher d’envoyer les chiens dans
l’espace ! Ils ont la station spatiale et les satellites….Enfin !
Mais,
c’es trop dur de se rapprocher des astres, comme des rois et des dieux.
Les ailes d’Icare fondent près du soleil dès qu’il comme à voler haut.
On demande à Dieu quelques oboles, une place au paradis, au premier
rang, pour la fête éternelle. Dès lors, pourquoi pas quelques milliards
(de centimes) à notre Dieu et à notre bon roi, pour faire vite, ici,
dans l’immédiat ? Question d'assurer nos arrières. Une simple retraite
vivrière sur la terre, en attendant qu’il nous défende dans l’Au-delà
devant le Grand Seigneur ! Et pour nous, de continuer de louer le
Seigneur dans nos prières et Son gentil et serviable Délégué sur nos
terres !
PRIERES MERCENAIRES, LOUANGES ACHETEES !
ô
combien de gens méritent ces égards parmi les bienheureux qui vivent de
privilèges incongrus ! Et chacun va ainsi dans ses rêves pour sortir de
sa misère vigoureux et plus fier, sortir de sa sauvage condition
première, l’animalité ! L’humanité, si vous y tenez. Ses mystères, son
intimité, ses tares et ses infirmités. Dieu seul connaît nos secrets et
notre intimité vraie. Si vous doutez que ce ne soit pas Dieu, c’est Le
Créateur…Le X et ses intermédiaires éventuels ! Notre intimité profonde
et vraie, c’est la moléculaire, la psychique et la spirituelle !
Pour
le reste, l'astrologie, comme l’art de la divination aux cartes, c'est
un peu opaque pour nous autres mortels. Obscur, comme l’herboristerie
médicale locale en vogue, le chinois, l’horlogerie suisse, la mécanique
quantique ou toutes ces intelligences à la fois !
Et
sombre à la fois ! Même les présidents, les ministres et les leaders,
se trompent ou déconnent ! Regardez le zoo sur Youtube et le cirque sur
les télés. Heureux que certains le fassent en rigolant. Comme les
premiers des nôtres Superbes verdeurs ! Ça a plus de charmes que d'aura
quand ça a la bienséance de provenir d’en haut, sans complexes ni lourde
esbroufe. L’absence d’étiquette est utilisée à bon escient pour nous
détendre et nous séduire. La décomplexion nous apprend à nous passer du
strict nécessaire ! A supporter les douleurs en nous faisant des
guiliguilis.
Tous sont partis, ces éminents patrons ou qu’ils partiront ces magiciens, amuseurs des foules ou tyrans ! ‘’Vanitas vanitatum, omnia vanitas’’ et ‘’Sic transit gloria mundi’’ Tout
passe ! C’est la satisfaction des gens humbles, sentence morale
antistress, cynisme ou sérénité ? : attendre ou souhaiter leur mort, la
mort, pour curer l’atmosphère, vider le champ de ses ordures et devant
les autres espoirs, en espérant voir partir les indélicats les
premiers !
A
regret, certains ont laissé du baume alors que d’autres ont cramé.
Demandez à Erdogan, à Mahmoud Ahmadinejad ? Certains les apprécient
d’autres, non ! Demandez aux menteurs, aux criminels, Bush, Hitler, à
Moubarak, à Zinedine ! Lui qui est parti en trombe pour un long
pèlerinage, à la faveur amicale et incendiaire des œillets du Printemps.
Demandez à…Ah, je commence à l'oublier...A Mouammar Kadhafi et à cet
autre Oussama ! Des agitateurs universels, partis sans laisser
d'adresses ! Demandez à Hafez El Assad et bientôt à son Bachar aux
100.000 tués déjà ! 50 fois plus que le score assassin et infâme des
Twin Towers qui est à l’origine des campagnes terroristes arabo
orientales de l’oncle Sam.
Véritable
nettoyeur des espèces pédiatriques et effaceur des espaces urbains que
cet ophtalmo aveugle ! Sans parler de ses bombardements aériens qui
rappellent aux chers buteurs Israël leurs sinistres péchés
anti-humanitaires ! Impéritie encore que son usage dément de l'ypérite !
Au point que le gaz moutarde monte au nez de Barak Obama. Ça nous
rappelle ici, l'étouffement des milices rifaines d'Abdelkrim, par nos
alliés du protectorat !
Mais,
que l'on voit les Iraquiens se déchirer entre factions musulmanes, se
fanatiser politiquement et s'éclater après la pénétration américaine ! !
Des violences, inhumaines, stupides et contreproductives. Ça fait
regretter Saddam et ça nuit aux Musulmans, en ternissant leur islam et
sa civilisation, plus qu'elle ne l’ait subit avant.
Demandez
à Hollande de France et à Obama, le brun avocat des States, ils vous le
diront ! Demandez à Bouteflika, s'il tient pour de bien et pour de
vrai, sa tasse de café ! Ou qu’il devrait bien la tenir, au lieu de nous
faire trembler avec et de s'agiter outre frontières, en adversaire de
nos gouvernants ! Bref, comment ils furent brefs, ces puissants et
célèbres témoins. Malgré leur ténacité, leur ardeur et leur longévité
aux commandes. Ils ne sauraient perdurer ni dire combien d'erreurs ils
durent commettre ! Combien de choix difficiles furent les leurs ! C'est
comme si des barreaux ou des frontières, à l'européenne ou à
l'algérienne, nous interdisaient le libre accès à autrui ! Comme le
définit la convention universelle des droits de l’homme. encore Autrui a
peur des autres. Peur de perdre de sa puissance, ses richesses et de
partager ses connaissances.
JALOUSIES, CONQUETES ET VENDETTAS
Le
désir est exacerbé par le manque, la curiosité et les privations. Les
conquêtes coloniales, des aventures des romains aux conquistadors, en
incluant les simples artifices des mâles de céans ne sont pas plus que
cela. Désir d’appropriation, égoïsme…Une volonté de découverte, de
conquêtes et de possession ! Ne serait que pour un moment, si ça ne se
peut durer plus longtemps. Etancher sa soir d’avoir, de saisir et de
prendre, pour se pérenniser à travers l’objet requis. Prendre, avoir,
posséder autrui ou ses objets, quasiment pour exister, à travers son
corps ou ses biens.
Je
l’ai touchée, alors que M. Hécate qui était penché sur ses manuscrits,
parlait de l’assassinat du gendre du prophète Ali et de ses deux fils,
Hassan et Houssine, par Lyazid Bnou Äqraba, le fils de Mouâouia. Mal
m’en prit, c’était comme si c’était un scorpion, une aqraba, qui
l’aurait piquée.
Maman,
sur quelles destinées, m'as-tu fait naître et chavirer ? Je suis là,
incapable de lire le prospectus. Elle me répond. Tu es comme l'une de
ces milliards de gouttelettes qui sortent d’un tuyau d'arrosage et qui
brillent sous le soleil. Je n'ai rien fait de moi-même. Tout s'est fait
sans ma volonté. La nature a emprunté quelques uns des mes boyaux. C'est
tout. Tu en feras de même, comme tous les êtres vivants de la terre.
On a l'habitude de faux amis et d'ingrats profiteurs de parmi les pseudos loyaux.
MEMOIRE, CONNAISSANCE, MYSTIQUE-FICTION
Nous
vivons de nos souvenirs. Une fois la mémoire détériorée et les
souvenirs éteints, que reste-t-il de la personne, un légume défraichi,
sans connaissance aucune ? Puis, l'âme s'en va pour ne plus ressentir
de douleurs. Le corps s'efface en retournant son masque effrité à la
nature.
Je
suis curieux et avide de connaissance-s. Je voudrais avoir un
microscope électronique et un télescope, Hubble par exemple ou plus,
pour adorer le bon dieu, du moins pour mieux percevoir, avec plus
d'admiration, d'effarement et d'humilité, sa Création. Voir, c'est
connaître. Admirer, c'est aimer. Admirer, c’est exalter. Exalter. c'est
louer et prier. Mais ce n'est pas suffisant, je voudrais fabriquer un
appareil qui découvre les esprits et qui puisse voir directement les
âmes ! Evaluer le hasard, le destin, le passé et l'avenir, en même
temps. Et savoir ce qui se passe partout, intuitivement, à chaque
instant.
S'il
faut passer par les messagers et les prophètes, les anges, pour
entendre de Dieu la parole et en faire des écrits. Je passerai si c'est
trop tard par le roi, pour lancer un mot, un cri. Ce n'est ni un
blasphème ni une impudence. Oui, qui trouverais-je comme vivant pour
passer la consigne, le vœu du moins, la requête et la supplique ? Celui
de voir les crédos confirmés et les miracles réalisés. Retrouver le
courage la force physique et la santé morale !
ALORS QUE CE PASSE-T-IL ?
Pourquoi
sa législation et ses conseils de morale et de comportement, de règles
communautaires, qui nous régissent, nous ses créatures et ses hommes,
ne sont pas suivies correctement ? Où c'est que le bas blesse ? Les ânes
têtus ou les bêtes inintelligentes que nous sommes? Nous les grosses
légumes!
Supposés
porter des charges élogieuses et élitistes pour certains natifs de la
cuisse de Jupiter. Nous les animaux inférieurs et autres plantes, que
l’on bouffe et que l’on écrase, clouées sur terre ou sous le poids des
fardeaux harassants, comme sommes comme des bêtes de somme. Humiliés,
esclaves nous végétons encarcanés, plantés à l'intérieur de frontières
semi-poreuses et glauques. Nous vivotons, conditionnés et ferrés,
piégées et englués par des lois de prédateurs. Des lois imposées à nos
geôliers, mondialisés par des lois, inexistantes pour les races
arrogantes, les saigneurs doués d’identités supérieures. Gardiens
Mon
Dieu si je peux Te parler directement, prière et confidences obligent,
ce n'est pas le cas pour les êtres supérieurs qui nous commandent de
près ou d'en haut.
EXCUSEZ DU PEU,
Oui
les pessimistes peuvent être heureux : Ils ont raison car ils sont
seuls. Et si en dehors de leurs ordres et collèges, ils sont légions,
chacun est horriblement seul. ‘’Egotistement’’ isolé et livré à soi
seul. On les entend dire merde à leur vie, celles des autres y passent
en premier, avec force ressentiments existentiels. Face à cette solitude
vraie, ils vivent le calvaire. Ils vivent le déchirement et incarnent
le caveau où enterrés, ils s'effritent d'eux-mêmes. Ils sont désagrègent
alors qu'ils sont encore en vie.
Allez
savoir des hormones, de la culture, de leurs situations matérielle,
religieuse ou psychique, ce qui livre leur esprit et leurs idées à la
noirceur! Un corps à corps ahurissant, fixe l'être singulier et le
séquestre dans un isolement de proie que l'on coure. Le voilà Devenu
dépouille errante, spectre contagieux de noirceur, avec tellement de
fiel, de ressentiments, de haines et de rancœur. Le premier facteur de
cette mélancolie doit être, à mon sens, la solitude ou les causes de
celle-ci. Dont l'incompréhension avec autrui, la rigidité des jugements
et des concepts.
AUX PREDATEURS
S’ils
se reconnaissent et qu’ils aient le temps de lire…Toi qui me manges,
sait-tu qu’à on dernier carnage, sur ton autel, on va t’immoler. Et de
loin les autres planètes entendront tes soupirs ! Toi qui te réveilles
de nuit pour m’épier et m’adorer, as-tu lu mon livre, avant tes délires
et ton apostasie. Toi qui parles d’humanité, d’esprit, d’âme élevée et
de citoyenneté, toi qui exiges des autres, courage et sacrifice, que
donnes-tu comme exemple aux autres de parmi tes subalternes ?
Ni
conscience ni mémoire, ni savoir ni science, individus labiles et
friables, instables et fragiles, sans prestance ni estime de soi.
Anomalies de la nature ou simples spécimens ? Sans aucune personnalité
que les apparences, l’arrogance en affiche, ils osent se défier à la
place de Dieu en avilissant sa création. Sévices et méchancetés sur les
gens, meurtres en série et crimes. Autosatisfaction, autodépréciation,
autocensure, auto-consumation, égoïsme et érotomanie, allant jusqu’à
conseiller l’indicible forfaiture. La solitude du pouvoir, apprend aux
monstres des gestes indignes des fauves et des pensées de haines envers
leurs proies.
HOMMES DE POIGNE ET DE POUVOIR
Ce
n'est pas possible du fait des contraintes des freins et des barrières
imposés. Les cascades prohibitives des autorités, leurs respectueuses
obligations et intimidantes fonctions. Eloignées et austères, ils n'ont
pas le temps et ils délèguent en cascade. C'est ainsi que je ne peux
parler avec mon roi ni avec les sultans antérieurs ou les présidents
voisins. Le dialogue est inhibé et imposable par tant de respect et de
barrières. Et puis, ils ont leur conseillers, leurs confidents, leurs
hommes et leurs
MOI ET TOI
Je
suis un admirateur, un fan, un laudateur. Epoustouflant, ahurissant !
Voilà, je viens de découvrir un tas de choses : la nature ! Voilà ce que
je vois en moi et autour ! Trop choses. Un milliards de nos vies ne
peuvent cerner ce que Tu as créé sur cette terre. Sans parler de ce qui
est supposé avoir été fait ailleurs. Là haut là-bas, hier et demain
encore. Pas besoin de faire le touriste pour zyeuter ces prodiges ! Ni
de lire par Bible pour croire ! Et je T'admire pour la nature, les
choses, la physique, la chimie de la vie, la beauté en toutes choses et
ce qu'il y plus que la vie. C’est sûr qu'il y autre chose de plus que la
vie, la terre, les richesses, la puissance, l'amour, le paradis, cette
galaxie, la Voie Lactée, l'univers ! Je n'ai pas besoin de Tes prières,
effarées et sans ferveur, hypocrites ou déconcentrées ! La prière erre
entre les demandes expresses, les miracles et les louanges. Nous sommes
ainsi, louches et si imparfaits, bon Dieu !
LE BAMBOU
Que
reste-t-il des ombres sur le mur de mes feuilles ballotées par le vent ?
Qui les voit, qui les enregistre et les interprète ? A quoi
servent-elles enfin ? A qui offrir ses couleurs ses pétales de fleurs,
ses cris de joies et ses larmes de bonheur. Moi je ne donne ni fruits
ni fleurs ! Je suis fier de ma taille ! Et inutile aux hommes ? Je suis
le bambou, adossé seul, face à ce mur, sans chaux ni blancheur, comme un
condamné. Autour de moi mes frères ont été coupés. Mes ancêtres
arrachés mes racines sous l'acide fondues. Si ma cime valse sous rouge
des nuages et se dore au soleil, le vent caresse ma crinière et me donne
encore quelque zèle pour lire mes feuilles éplorées. C’est par là que
je scribouille l'alphabet de Dieu en dialecte berbère ! Et j'attends de
Dieu Son verbe même si le roi ne m'a rien entendu ni compris de ce que
je sens pour lui.
Le
berger des hommes est aussi le jardinier des plantes. N’est-ce pas ?
Alors je vais rester planté là, assoiffé, face à ce parlement fictif,
fort de ma constitution. Je ne suis ni électeur ni politicien. Je ne
souffle ni sédition ni révolte, je vais rester là, placide et livide,
seul et incompris, détaché comme un spectre en peine qui veut défendre
la forêt. Jusqu'à ce qu'il ait compris ou qu'un mal humain me rende à
Dieu et m'emporte.
Mais,
né sur cette terre, assigné à ce sol, que je garde solide grâce à mes
racines, je puis ni m'enfuir ni voler pour me sauver vers vous. Vous qui
me comprenez. Ces sables au cœur aride, n'ont ni verdeur ni mont où me
cacher. Ployé, j'attends la bourrasque qui va casser ce tronc, au lieu
de le caresser. Moi, je ne donne ni fruits ni fleurs ! Je resterai
vertement érigé, si le prince me veut dans son jardin m'adopter. Plutôt
que de me laisser crier dans son zoo dont on arrache les âmes.
DELIRE MAJEUR EN SOUS-SOL MINEUR
Le
soleil s'est couché, le roi est absent pour raison d'état ou de santé.
Dieu qui le protège et le soigne, n'est pas sorti des nuages pour me
parler ou m'informer. Mais je vois des insectes, des papillons et des
cafards, voltiger. Ils butinent autour de mes feuilles jaunies. Je n'ai
rien à leur offrir. Mais un oiseau les surveille et vient subitement
tenter de les gober. Il tente encore une fois. Un moustique entre par la
fenêtre au moment de la fermer.
Est-ce
un nuage devant mes yeux simplement ? Allons de ce pas fermer le
robinet et se laver pour prier. Les nuages sont d'un rouge écarlate
presque violet. Un tableau signé par un maître…C’est qui déjà ? Combien
coûte-t-il aux collectionneurs ? Où sont mes trois milliards, mon cher
roi ? Combien pour ce paysage ? Ce pays sage ? Ils sont tous quelque
part, mais chacun est seul, face à face à son corps, son âme ou ses
maladies ! Ses tourments ses insomnies, ses examens ou ses rêves !
PAR DELA LES NUAGES
Je
pense à ces milliards de chiens et de bêtes, qui tuent ou qui volent.
Ils se reconnaîtront par delà le style. Je pense à ceux qui aboient ou
qu'on bouffe. Je pense à ces milliards de milliards de feuilles et à
leurs cellules aussi. Celles qui respirent encore ou qui tombent en
poussières d'atomes pour étancher les racines… Chacun se repait à sa
manière pour recycler la vie. Qui un bol de lait ou de riz, qui un chien
ébouillanté, des insectes ou un rat, qui un chat ?
Là
on tente de dormir dans des cabanes de fortune, en pleines capitales
des pays où les richards, en milliards et leurs milliards fugitifs, ne
se comptent pas ! Là Obama se réveille pour diriger son monde, flanqué
de sa sémillante brune. Poutine, l'empereur russe se sépare de la blonde
sienne après trente ans. Il a dû trouver une plus jeune pour rafraichir
sa vodka. Des gays s'en donnent du similaire à cœur joie ! Avec, sans
pudibonderie s’érigera la loi, afin de les marier entre mâles compères
et commères !
Là,
le Dictateur reprend des villes en ruine après le largage de bombes sur
ses révoltés ! Là des chefs d'états sont en train de partir vers
l'autre rive du Hadès ! Ici des chanteurs les précèdent pour leur donner
le "La" de l’Au-delà ! Là, on s'élimine entre bons musulmans, pour des
prunes ! Plus proches, ces indélicats des civilisations supérieures, qui
tuent les gens différents pour leurs poils, leur sexe, ou leur bon
plaisir. Pères, mères et amis passent par les armes et/ou sous la bite !
Gros mot. Sacrilèges, profanations et blasphèmes, au nom du dieu Eros
qui ne connait plus les frontières entre les Faunes ni les liens tabous
du sang.
ERRANCES ET DELIRES
Et
ce nuage, à qui obéit-il ? Sait-il où il va et où vont tomber ses
gouttes? Quelle source va sourdre. Quel fleuve qui ira grossir et les
crues qu'il va causer ? Sait-il les feuilles flétries qu’il va reverdir
et quels blés il va lever pour te nourrir ?
Dans
quel bain il va couler ? Est-ce dans cette piscine ou de cette douche ?
Quel vin marocain va-t-il couper et pour quel sérum il sera utile.
Sait-il de quelle mer il va s'évaporer et dans quel ciel il s'élèvera
encore ? Et sur quels motifs de dentelle et sur quels tons ondulera son
aura ?
BAUDELAIRIEN ?
Plus
épris des américains qu'aptes aux moyens d'y accéder pour les singer. A
l'ombres des crachats, entre l'île spumeuse qui flotte et les gravats
des miasmes culinaires, une méduse pâmée se déambule dans les eaux que
la chasse coincée n'arrive pas à chasser. Non, ce sont les restes d'un
cafard écrasé. Inaptes pour voler, ses ailes font de la voile.
Impossible à ses six bras cassés de nager.
Eclatées,
ses pates aux épines effroyables et affreuses, tremblent, donnant
l'impression qu'il tente de rejoindre les bords du précipice glissant.
Ses ailes frétillent dans le courants des eaux. Il tente de se retenir,
en vain. Le courant l'attire inéluctablement vers l'oued et les fosses
marines. Et celui prostatique et impuissant, en hoquets spasmés de
cascades fébriles sur le marigot, l'embaume de tiédeur en le poussant
vers le néant.
Qu'-avons-nous,
aussi puissants que nous pensons être, de plus que de ces fourmis, ces
guêpes et ces blattes que nous écrasons.
CHIMERES ET INFLUENCES
Il
ne reste de la chienne que les chiots et les mouches et les cafards qui
bourdonnent autour sur leurs reliquats, pour donner vie à cette
impasse. Nulle moustique femelle pour me sucer jusqu'aux sangs et me
faire suer en dormant. Nul film sur l'écran pour me passer ce cafard !
Nos télés ont fait leur reddition. Faut-il au FMI de les fermer aussi ?
Ni informations de valeur ni loisirs attachants pour chasser l'obsession
qui nargue la conscience et terrorise les instants. Le comble de
l'ennui est de se passer de nuit. Durant la nuit, avec un appareil
handicapé. Je parle du PC, de l'Internet, de l'oreille ou de la jambe,
des pannes et des maux qui vous plombent et qui vous irritent.
Je
reviens sur les mots de la petite, qui nourrie de dessins animés où les
figures des héros sont tordues, trouve son vieil ancêtre '' beau". Les
divagations et les délires poétiques ou mystiques, sont moins graves
quant à leurs impacts que les erreurs de jugement.
A
force de divagations, on finit par se réveiller et quitter fatigués le
lit, les idées fantasques qui sont contraires à la logique dans les
rêves eux-mêmes. Mais d'aucuns, dans la réalité elle-même, continuent
leurs frasques et leurs fantasmes, leurs fantasmagories, en dépit du bon
sens.
Certitudes
politiques, économiques, sociales ou religieuses, menées de mains de
maîtres, par ces titans élus et ces surhommes hérités de l'histoire qui
appellent les troubles et les suscitent. Et pas seulement sur ceux de
l'esprit qui les couve, mais plus largement encore, avec leurs impacts
et leurs impertinentes impostures sur les destinées et le comportement
de millions de gens. Influences maladives et médiocres, tyranniques sur
leur sérénité, leur évolution, leur vie et leur juste place entre les
hommes. Voire devant Dieu et les hommes!
S'il
s'agit de menée à connotations religieuses, extrémistes et autres
arrogances et suprématies identitaires fermées, c'est pire pour nous.
Qu'en dire des occidentaux qui nous détestent ? Exemple pour illustrer
ces délires ? Il n'y a qu'à voir ce qui se passe sur le dos des chefs
dès qu'ils vident le fauteuil présidentiel et les ministres de
l'Hexagone, qui décriés, ont su profiter sordidement de leurs statuts et
berner les leurs. Et nous avec ? C'est sûr ! Et puis d'autres, les
Américains, qui ont mené des guerres sur bien des pays pour étendre leur
omnipotence et leur pouvoir Impérialiste sur les destinées et la
quiétude des autres peuples qui ont le malheur d'avoir du pétrole, par
exemple, ou une position géostratégique particulière.
Alors
pour éviter les cafards, évitez de les regarder flotter dans leur égo.
Evitez de les sortir de leurs égouts ou de jalouser leurs pouvoirs, leur
liberté de voler et leurs fortunes apparentes.
La
connaissance fait partie des sciences et celles-ci se poussent
mutuellement à se compléter et à se dépasser. Des gènes invisibles et
insatiables nous gouvernent de leur chimie invincible. Ceux-là au moins
nous unissent aux autres êtres de la planète. L'homme, si puissant et
nanti en Occident, par rapport aux autres, ses ancêtres restés plus
faibles dans leur berceau africain, se réveillera-t-il un jour pour
rendre à ses cousins, un peu de leurs biens, de leur parenté et de leur
estime ? Universalité, démocratie, libertés, sans discriminations, ni
entraves sur ces deals ! Le rêve invisible d’un mythe mensonger ? Le
rêve de casser les frontières de discriminations, d'égoïsme et de haine,
qui nous écartèlent et de les éclater pour fraterniser!
A BOUTEF, MADIBA ET OBAMA
Voici
une petite conclusion de cette énième chronique différée de Mme
Student. Le vaisseau fantôme quitte le quai. Obama n'a pas pu voir son
héros. Mandela est à deux pas du départ. Par respect pour les siens et
pour le héros africain, Barak n'ira pas le voir dans cet état de
délabrement et de défaite intime. Ainsi vont les hommes, les plus
grands.
Il a coulé, naufragé. En cherchant faute d’île, quelque esquif pour s’y accrocher, il a disparu. Robben
Island, ta prison Mandela, c'est est loin maintenant ! Mais l'Iraq, la
Syrie, l'Afghanistan, le Pakistan, c'est maintenant ou jamais. Pour le
monde et pour Barak Obama ! La paix ou le néant. Le
mat est tombé sur la cabine du capitaine. Je suis affaibli, on me dit
malade, vieilli. Doit penser Boutef. Qu'on me laisse en paix, prendre ma
tasse de café ! Sans trembler ! L'as-tu laissée aux autres maghrébins,
ingrat, déloyal ? Ou '' héros du niet'' incompris ! Résurgence d'une
époque, d'une école, en train de passer ?
Cet
autre d’élastique, est devenu un proscrit. Le fugitif est maintenant
proscrit. L'âme vainement tente de rajeunir un corps physique rabougri.
Maintenant, après ses dernières larmes, il a fondu. Et à la place, c’est
un trou béant excavé. Il s’est évadé, exilé entré en lui, comme un
transfuge, un émigré. Ou qu’on l’ait volé ? Ou qu’il ait implosé ?
Vanité, que reste-il de la vie, quand vas la quitter !
Que
laisseras-tu Boutef ? Des frontières belliqueuses entre des frères
divorcés ? Ils se voient chaque jour à travers les créneaux des
bastilles hélas imposées par des militaires, chatouilleux et plus que
nantis ! Des kaisers dont la plupart sont morts ou qui devenus trop
vieux, n'auront laissé à leurs fils que l'orgueil des nouveaux riches,
l'incompréhension narquoise, la haine héritée et les partis pris imposés
!
Que
reste-t-il comme attaches, au couple maghrébin ? Un souvenir du colon,
un torchon de langues imposées, puzzle vite anéanti ? Un réquisitoire
fait de langues archaïques, des langues flammes, un capital qu'on ne
veut pas oublier ? Une religion haïe, un schisme millénaire en
dilacération ? Epitaphe ensanglantée d'une civilisation, mais fer de
lance contre les discriminations et les racismes identitaires en vogue ?
Une mémoire absente, trahie, délavée ? Renégats de nous-mêmes,
l'Alzheimer rend insalubre et dissoute, la personnalité !
Maghrébopathie
congénitale. Les plaideurs ce sont tus. Il ne reste du réquisitoire que
récriminations et remugles, comme regrets. A la place de l'amitié et du
bonheur, il n’y a plus rien à glaner…Cynisme et pessimisme conjugués.
De connivence avec l'étranger qui nous réprouve et vilipende, on rit de
nous-mêmes, oublieux de ce que nos ancêtres ont été.
On
l’a volée la vie. Il y a un trou à cet endroit, sans échos. Un vide qui
absorbe les échos. Un trou noir qui avale tout ce qui se rapproche de
lui. Je cherche les doigts qui essayaient de le tenir hier et de s’y
agripper pour s’y ancrer aujourd’hui. Ils se sont penchés, ils sont
perdus aux aussi ! Plus de doigts, plus de membre, plus de bras, non
plus. Dissous, jusqu’aux épaules. Il ne reste que le tronc, vide, avec
au milieu un oubli. Tout est vanité.
Que reste-t-il des vivants d'hier, Napoléon, César, les Pharaons, monsieur Morsi ? Et de ceux d'aujourd'hui, Marzouki, Erdogan, Benky
? La baisse des valeurs, des hommes, de leurs libertés, la hausse du
coût de la vie et celle des prix ? Avec ça, pour qui veux-tu que j'aille
voter, mon frère ?
Je
n'habite nulle part, je n'ai plus de corps, je n'ai plus de pays !
Demandez au facteur, avant qu'il ne quitte avec le bon Dieu, la patrie !
Au fait pourquoi que j'écris ? Ce sont les mêmes idées qu'on ronronne
ailleurs ou que l'on crie ! Et le bon Dieu a lu ma lettre avant que je
ne l'écrive pour la hiérarchie !
Dr Idrissi My Ahmed
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